Les molécules sont généralement 1000 à 10 000 fois plus petites que les particules les plus pénétrantes qui traversent les filtres HEPA et ULPA. Dans l’air extérieur, les gaz dangereux typiques sont les composés organiques volatils (COV), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3).
La filtration moléculaire apporte un moyen peu coûteux pour contrôler les polluants gazeux nocifs. On peut l’appliquer aussi bien pour contrôler les polluants dans les systèmes de filtration d’air extérieur (unités d’air neuf) que dans les systèmes de recyclage, pour contrôler les polluants générés en intérieur.
Tous les filtres moléculaires Camfil utilisent une technique appelée adsorption. En termes simples, cela signifie que les molécules se fixent sur des matériaux offrant des surfaces extrêmement élevées. Les filtres moléculaires Camfil utilisent presque tous du charbon actif ou de l’alumine activée comme principe actif. Les filtres moléculaires sont aussi parfois appelés filtres chimiques ou filtres en phase gazeuse.
La série de normes ISO 10121 apporte des méthodes d’essai permettant de déterminer l’efficacité des médias de filtration moléculaire (ISO 10121-1) et des filtres à air moléculaires (ISO 10121-2), pour différents gaz.
L’ISO 10121-3 est le premier système de classification des dispositifs de filtration moléculaire gérant l’apport en air extérieur des systèmes de ventilation générale. Ce texte définit des classes de filtres complètes pour les polluants atmosphériques les plus courants dans l’air extérieur et intérieur. La norme aide à choisir le bon dispositif de filtration moléculaire en fonction de la qualité locale de l’air ambiant.
Différentes études ont montré qu’il était possible de lier les gaz dangereux souvent présents dans les polluants de l’air à de nombreux problèmes de santé.
Dans notre atmosphère, l’ozone (O3) résulte de l’interaction entre les rayons UV et les gaz produits par différents processus de combustion. L’ozone pose un risque respiratoire. Les recommandations de l’OMS en matière de qualité de l’air indiquent une concentration maximale moyenne de 60 μg/m3 pendant 8 heures durant les mois où la pollution est la plus élevée.
Le dioxyde d’azote (NO2) résulte directement des processus de combustion. Le NO2 ne provoque pas uniquement de la brume et des pluies acides. Il est aussi nocif pour nos poumons, aggravant les symptômes de l’asthme et accroissant la sensibilité aux infections. Les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air définissent une concentration d’exposition annuelle moyenne maximale de 10 μg/m3.
La majeure partie du dioxyde de soufre (SO2) provient des combustibles fossiles brûlés dans les centrales de production d’énergie et les processus industriels. Les volcans sont une autre source connue de SO2. Les effets du SO2 sur la santé sont similaires aux effets de l’ozone O3 et du dioxyde d’azote NO2. Les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air indiquent une concentration maximale moyenne de 40 μg/m3 par jour.
La norme utilise le toluène (C7H8), molécule organique, comme élément représentatif de la vaste catégorie des composés organiques volatils (COV). Il existe un nombre infini de sources de COV, à l’intérieur comme à l’extérieur des bâtiments. On les retrouve notamment dans les solvants, peintures, matériaux de construction, processus de combustion, pétrole et gaz, etc. En fonction de leurs propriétés chimiques, certains COV peuvent libérer une odeur désagréable sans être nocive, d’autres peuvent entraîner la mort en cas d’inhalation ou provoquer des affections de longue durée comme le cancer.
La norme ISO 10121-3 présente les classes de filtres de façon claire et intelligible, ce qui permet de choisir rapidement et facilement le bon filtre à air moléculaire pour une application d’apport en air, en fonction de la performance de filtration des filtres moléculaires pour ces quatre gaz. Le choix suit la même logique que celui d’un filtre à particules adapté, en suivant la norme ISO 16890.
POLLUANT | DN(moles par unité surface frontale du GPACD) mol/m2 |
DN(grammes par unité surface frontale du GPACD) g/m2 |
||||
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LD | MD | HD | LD | MD | HD | |
Ozone | 1,5 | 6,0 | 24,0 | 72 | 288 | 1152 |
SO2 | 1,5 | 6,0 | 24,0 | 96 | 384 | 1538 |
NO2 | 1,5 | 6,0 | 24,0 | 69 | 276 | 1104 |
Toluene | 1,5 | 6,0 | 24,0 | 138 | 553 | 2211 |
Les doses LD, MD, HD prédisent la durée de vie du filtre
(Les filtres vLD (very Light Duty, application très légère) ne répondent pas aux critères LD)
* par rapport à la classe LD
La valeur en % indique l’efficacité moyenne
Un dispositif de filtration moléculaire (type GPACD) peut être testé avec l’ensemble des 4 polluants de référence.