Particules PM10 et PM2,5 
définition, impact sur la pollution et solutions

Particules PM10 et PM2,5

Created vendredi 27 septembre 2024
Pour bien comprendre les risques induits par la pollution de l'air, il faut s'intéresser aux dangers que représentent les particules fines connues sous les sigles PM10 et PM2.5. L'impact de ces éléments polluants et toxiques est notable sur l’environnement ainsi que sur la santé. Il existe cependant des solutions pour combattre les particules PM10 et PM2.5, à l'image des filtres et purificateurs d'air qui parviennent à les éliminer de l'air ambiant.

Que sont les particules PM10 ?

Les lettres PM désignent, en anglais, une "particulate matter" (matière particulaire), c'est-à-dire une particule fine polluante en suspension dans l'air. On parle parfois d'aérosols atmosphériques ou de poussières flottantes. Ces particules peuvent être primaires ou secondaires, selon qu'elles sont rejetées dans l'atmosphère telles quelles par leur source d'émission, ou causées par des réactions en chaîne.

Les chiffres qui classifient les microparticules représentent, eux, leur taille. Ainsi, PM10 désigne les particules en suspension dont le diamètre aérodynamique est inférieur ou égal à 10 microns (10 µm), taille au-dessous de laquelle elles pénètrent les voies respiratoires. Inodores, elles sont 5 à 7 fois plus petites que l'épaisseur d'un cheveu, ce qui les rend pratiquement invisibles.

Que sont les particules PM2.5 ?

Dans la même logique, PM2.5 désigne les particules fines dont le diamètre est inférieur ou égal à 2,5 microns (2,5 µm). Plus les particules sont fines, plus leur danger est élevé puisqu'elles s'enfoncent plus facilement et plus profondément dans le système respiratoire. Les particules ultrafines (moins de 0,1 µm) pénètrent même dans le sang.

Par ailleurs, leur vitesse de sédimentation étant plus faible, les particules PM2.5 restent plus longtemps en suspension dans l'air, jusqu'à plusieurs semaines, si bien qu'elles parcourent de plus grandes distances et sont exposées à de plus fortes mutations chimiques, décuplant leur dangerosité.

 

Quelles sont les sources de pollution par les particules fines ?

Indépendamment de leur taille, les particules PM2.5 et PM10 peuvent avoir des origines multiples, résultant d'activités humaines comme naturelles.
Des particules fines PM10 et PM2.5 peuvent circuler dans l'air de manière naturelle, sous l'effet des vents. Parmi les exemples de sources naturelles, on peut citer la dispersion de poussières, de pollens et des embruns marins, mais aussi les feux de forêt et éruptions volcaniques, ainsi que les activités sismiques et géothermiques.

Les sources naturelles

Feux de forêt 

Les incendies de forêts ont pour effet direct l'émission de substances chimiques (méthane, dioxyde d'azote, monoxyde de carbone…) et de microparticules polluantes par le biais des fumées, cendres et suies. Le risque est d'autant plus important qu'il n'est pas possible de circonscrire cette pollution : portées par les vents, les particules circulent dans un rayon très vaste et peuvent affecter les populations à des milliers de kilomètres de l'incendie.

Éruptions volcaniques

Dans le cas d'éruptions aussi, il se dégage de la fumée, qui s'accompagne de poussières volcaniques. Manifestation naturelle, elle n'en est pas moins polluante. Les particules sont amenées à voyager sur de très grandes distances avec le panache volcanique. Des études ont montré, par exemple, que l'éruption du volcan islandais Bárðarbunga en 2014 et 2015 avait entraîné la propagation de particules fines du nord de la Scandinavie jusqu'en France.

Les sources anthropiques

Les pollutions par les particules PM10 et PM2.5 peuvent également être liées aux activités humaines. D'après les études, les émissions de microparticules d'origine humaine viennent à parts quasiment égales des transports, de la production d'énergie et de l'activité agricole et industrielle, des taux qui varient bien entendu en fonction des lieux.

Industrie

Les industries causent une pollution liée au dégagement de composés organiques volatils venant de diverses sources. C'est ce qui est visible autour des sites industriels sous forme de smog, un brouillard d'origine non naturelle dans lequel se mêlent gaz et particules fines.
Les travaux de construction et de manutention, les opérations de broyage de matières industrielles, la coupe de bois, la combustion entraînent l'émanation de multiples contaminants. Certaines activités industrielles sont plus polluantes que d'autres, à l'instar des usines d'incinération qui rejettent des particules de métaux lourds dans l'atmosphère.

Agriculture

L'activité agricole ramène dans l'air des microparticules. Outre le labour, qui brasse quantité de poussières fines et de pollens, il peut aussi s'agir de particules aéroportées de substances chimiques. L'épandage d'engrais entraîne par ailleurs des réactions physico-chimiques et le dégagement de gaz qui se répandent dans l'atmosphère.

Transport

On y est aujourd'hui très sensibilisé et c'est une réalité : le transport est une grande source de pollution. Les émissions de particules fines sont particulièrement nocives avec les gaz d'échappement émis par le transport routier (représentant à lui seul le quart des sources anthropiques de particules fines), notamment avec les véhicules au diesel. S'y ajoutent les autres formes de transport (aérien, maritime).

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Chauffage domestique / résidentiel

Bien que moins reconnu que d'autres, le chauffage est pourtant une des grandes causes de pollution aux particules PM2.5, et en particulier s'il est au bois. Via les cheminées dans le cas de feu de bois, mais aussi la mauvaise isolation des portes et fenêtres. La pollution causée par les appareils de chauffage (gaz, fioul) et les poêles inadaptés est un problème de santé publique chaque hiver, avec des particules très fines et nocives qui se propagent dans l'atmosphère.

Impact des particules PM10 et PM2.5

Les enjeux de la pollution de l'air sont à la fois des questions de santé publique et des problématiques environnementales. Malgré les normes de qualité de l'air existantes et la mise en place d'un index de la qualité de l'air, on mesure encore une concentration trop importante de particules PM10 et PM2.5, avec des taux représentant un risque pour la santé.

Sur la santé

Une exposition chronique aux microparticules PM10 et PM2.5 peut provoquer des maladies et réactions allergiques. Le premier effet notable va être une gêne : toux, irritation des yeux, du nez et de la gorge. Mais cela peut aussi évoluer vers des troubles de la respiration, des douleurs de poitrine, une tendance à la bronchite et à l'asthme. Plus grave encore, on peut noter chez les personnes exposées une altération des fonctions cognitives, des problèmes cardiaques voire des cancers et maladies respiratoires.

Les populations particulièrement vulnérables sont les enfants et personnes âgées, ainsi que celles souffrant de pathologies pulmonaires et cardiaques. Elles sont les plus sujettes aux effets néfastes des polluants atmosphériques, avec un impact immédiat sur leur système respiratoire. Mais pour tout un chacun, l'inhalation de particules PM10 et PM2.5 au-delà des taux recommandés peut aussi avoir des effets néfastes à long terme sur la santé.

Sur l’environnement

L'homme n'est pas la seule victime des particules fines PM10 et PM2.5, l'environnement aussi en pâtit. Ce que l'on remarque avec le noircissement des bâtiments et leur dégradation prématurée vaut aussi pour la nature. On sait par exemple que les particules qui se cumulent sur les feuilles des arbres et des plantes impactent la photosynthèse et entraînent ce que l'on appelle un stress oxydatif, avec une végétation malade.

D'autre part, la combustion des énergies fossiles génère du carbone suie, lequel réduit le pouvoir réfléchissant des glaces et entraîne donc leur fonte. Les scientifiques y voient la principale cause de l'effet de serre d'origine anthropique et du changement climatique. Plus globalement, les particules ultra fines pénètrent les hautes couches de l'atmosphère, tandis que les brouillards acides transportent les particules vers les sols et eaux. Tout cela crée des dégâts sur la biodiversité et cause une pollution à grande échelle.

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Solutions pour éliminer les particules PM10 et PM2.5

Encourager les transports propres et alternatifs

Il existe des solutions concrètes pour réduire notre exposition aux particules fines PM2.5 et PM10, en commençant par modifier nos modes de vie. La mise en place d'actions individuelles et collectives peut faire baisser de façon notable la concentration de toxines dans l'atmosphère. Pour un air plus sain, il est également possible de s'équiper en purificateurs conçus pour filtrer les particules 
Privilégier la mobilité douce et adopter de nouvelles habitudes de consommation et de vie quotidienne permettrait de réduire les épisodes de pollution. Rien que le fait d'avoir moins recours à la voiture en ville pour privilégier le vélo ou la marche à pied peut avoir un impact notable sur la quantité de particules PM10 et PM2.5 présentes dans l'atmosphère et donc, en cascade, améliorer la qualité de l'air.

Favoriser la rénovation énergétique des bâtiments

La bonne isolation énergétique des bâtiments est essentielle. Cela permet, à terme, de réduire le chauffage et la pollution qu'il entraîne. Il convient de développer les énergies renouvelables (solaires, par exemple) tout en éliminant les anciens poêles à bois et cheminées à foyer ouvert pour le chauffage résidentiel. Parmi les origines multiples de la pollution aux particules PM10 et PM2.5, les matériaux de construction et peintures occupent également une part non négligeable, qui peut être réduite en utilisant des produits non polluants.

Purificateurs d’air, épurateurs d’air et dépoussiéreurs

Lorsqu'il n'est pas possible d'éliminer les sources d'émission des particules fines, il convient de réduire la concentration de PM10 et PM2.5 dans l'atmosphère. Afin d'assainir l'air ambiant d'une pièce, il existe des purificateurs d'air, dont l'action permet de filtrer et d'éliminer les microparticules.

Camfil développe toute une gamme de solutions pour combattre la pollution aux particules, à commencer par dépoussiéreurs utilisables, par exemple, dans l'industrie minière afin de répondre au challenge spécifique de sites professionnels présentant des quantités extrêmes de poussières fines et de particules PM2.5 et PM10.

Des épurateurs d'air dotés de filtres HEPA sont, eux, spécialement conçus pour éliminer les fortes concentrations de particules d'origine industrielle. Camfil propose aussi différents types de purificateurs d’air avec la gamme City, , pensée pour répondre à tous les besoins en fonction des activités. Le purificateur d’air City Touch, par exemple, capture les particules aéroportées telles que les PM2.5 pour produire un air plus sain en intérieur.

Pour répondre à l'augmentation des incendies, il existe également des solutions de filtration des fumées de feux de forêts qui protègent maisons et bureaux des particules polluantes et nuisibles transportées par les vents.