Dans la même logique, PM2.5 désigne les particules fines dont le diamètre est inférieur ou égal à 2,5 microns (2,5 µm). Plus les particules sont fines, plus leur danger est élevé puisqu'elles s'enfoncent plus facilement et plus profondément dans le système respiratoire. Les particules ultrafines (moins de 0,1 µm) pénètrent même dans le sang.
Par ailleurs, leur vitesse de sédimentation étant plus faible, les particules PM2.5 restent plus longtemps en suspension dans l'air, jusqu'à plusieurs semaines, si bien qu'elles parcourent de plus grandes distances et sont exposées à de plus fortes mutations chimiques, décuplant leur dangerosité.
Les incendies de forêts ont pour effet direct l'émission de substances chimiques (méthane, dioxyde d'azote, monoxyde de carbone…) et de microparticules polluantes par le biais des fumées, cendres et suies. Le risque est d'autant plus important qu'il n'est pas possible de circonscrire cette pollution : portées par les vents, les particules circulent dans un rayon très vaste et peuvent affecter les populations à des milliers de kilomètres de l'incendie.
Les industries causent une pollution liée au dégagement de composés organiques volatils venant de diverses sources. C'est ce qui est visible autour des sites industriels sous forme de smog, un brouillard d'origine non naturelle dans lequel se mêlent gaz et particules fines.
Les travaux de construction et de manutention, les opérations de broyage de matières industrielles, la coupe de bois, la combustion entraînent l'émanation de multiples contaminants. Certaines activités industrielles sont plus polluantes que d'autres, à l'instar des usines d'incinération qui rejettent des particules de métaux lourds dans l'atmosphère.
L'activité agricole ramène dans l'air des microparticules. Outre le labour, qui brasse quantité de poussières fines et de pollens, il peut aussi s'agir de particules aéroportées de substances chimiques. L'épandage d'engrais entraîne par ailleurs des réactions physico-chimiques et le dégagement de gaz qui se répandent dans l'atmosphère.
On y est aujourd'hui très sensibilisé et c'est une réalité : le transport est une grande source de pollution. Les émissions de particules fines sont particulièrement nocives avec les gaz d'échappement émis par le transport routier (représentant à lui seul le quart des sources anthropiques de particules fines), notamment avec les véhicules au diesel. S'y ajoutent les autres formes de transport (aérien, maritime).
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Bien que moins reconnu que d'autres, le chauffage est pourtant une des grandes causes de pollution aux particules PM2.5, et en particulier s'il est au bois. Via les cheminées dans le cas de feu de bois, mais aussi la mauvaise isolation des portes et fenêtres. La pollution causée par les appareils de chauffage (gaz, fioul) et les poêles inadaptés est un problème de santé publique chaque hiver, avec des particules très fines et nocives qui se propagent dans l'atmosphère.
Une exposition chronique aux microparticules PM10 et PM2.5 peut provoquer des maladies et réactions allergiques. Le premier effet notable va être une gêne : toux, irritation des yeux, du nez et de la gorge. Mais cela peut aussi évoluer vers des troubles de la respiration, des douleurs de poitrine, une tendance à la bronchite et à l'asthme. Plus grave encore, on peut noter chez les personnes exposées une altération des fonctions cognitives, des problèmes cardiaques voire des cancers et maladies respiratoires.
Les populations particulièrement vulnérables sont les enfants et personnes âgées, ainsi que celles souffrant de pathologies pulmonaires et cardiaques. Elles sont les plus sujettes aux effets néfastes des polluants atmosphériques, avec un impact immédiat sur leur système respiratoire. Mais pour tout un chacun, l'inhalation de particules PM10 et PM2.5 au-delà des taux recommandés peut aussi avoir des effets néfastes à long terme sur la santé.
L'homme n'est pas la seule victime des particules fines PM10 et PM2.5, l'environnement aussi en pâtit. Ce que l'on remarque avec le noircissement des bâtiments et leur dégradation prématurée vaut aussi pour la nature. On sait par exemple que les particules qui se cumulent sur les feuilles des arbres et des plantes impactent la photosynthèse et entraînent ce que l'on appelle un stress oxydatif, avec une végétation malade.
D'autre part, la combustion des énergies fossiles génère du carbone suie, lequel réduit le pouvoir réfléchissant des glaces et entraîne donc leur fonte. Les scientifiques y voient la principale cause de l'effet de serre d'origine anthropique et du changement climatique. Plus globalement, les particules ultra fines pénètrent les hautes couches de l'atmosphère, tandis que les brouillards acides transportent les particules vers les sols et eaux. Tout cela crée des dégâts sur la biodiversité et cause une pollution à grande échelle.
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Lorsqu'il n'est pas possible d'éliminer les sources d'émission des particules fines, il convient de réduire la concentration de PM10 et PM2.5 dans l'atmosphère. Afin d'assainir l'air ambiant d'une pièce, il existe des purificateurs d'air, dont l'action permet de filtrer et d'éliminer les microparticules.
Camfil développe toute une gamme de solutions pour combattre la pollution aux particules, à commencer par dépoussiéreurs utilisables, par exemple, dans l'industrie minière afin de répondre au challenge spécifique de sites professionnels présentant des quantités extrêmes de poussières fines et de particules PM2.5 et PM10.
Des épurateurs d'air dotés de filtres HEPA sont, eux, spécialement conçus pour éliminer les fortes concentrations de particules d'origine industrielle. Camfil propose aussi différents types de purificateurs d’air avec la gamme City, , pensée pour répondre à tous les besoins en fonction des activités. Le purificateur d’air City Touch, par exemple, capture les particules aéroportées telles que les PM2.5 pour produire un air plus sain en intérieur.
Pour répondre à l'augmentation des incendies, il existe également des solutions de filtration des fumées de feux de forêts qui protègent maisons et bureaux des particules polluantes et nuisibles transportées par les vents.