On appelle particules fines tout ce qui relève d’un mélange de particules liquides, solides, minérales et organiques, un mélange microscopique que l’on trouve dans l’atmosphère. Ce même mélange est constitué de ce que l’on nomme Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, plus connus sous l’acronyme H.A.P., mais aussi de métaux lourds, pollens, moisissures et poussières.
La plupart de ces polluants sont issus des gaz ou des composés organiques (il s’agit des polluants secondaires), tandis qu’une autre partie provient directement de la nature ou d’un phénomène naturel (il s’agit des polluants primaires).
Les particules fines, également nommées PM pour « Particulate Matter » en anglais, ont été classées par les autorités sanitaires en fonction de leur taille. Il existe quatre classes principales. Afin de bien visualiser, il faut garder à l’esprit qu’un micron = 0,001 millimètre.
Les particules fines secondaires naissent de réactions chimiques, ou physico-chimiques, et proviennent de polluants comme l’oxyde d’azote, l’ammoniac, le dioxyde de soufre ou des composés organiques volatils appelés aussi C.O.V.
Ces particules sont très volatiles et peuvent faire de longs voyages de plusieurs kilomètres. Il est important de souligner que la réaction chimique à l’origine des particules fines secondaires peut se faire à plusieurs kilomètres de la source, parfois même des centaines de kilomètres. C’est le cas notamment lorsqu’un feu de forêt se produit ou qu’un volcan libère sa fumée.
Les particules fines peuvent provenir de sources très diverses. Lorsqu’elles sont dites « primaires », elles sont issues de phénomènes naturels tels que les brumes de sable, les éruptions volcaniques, l’avancée du désert, des feux de forêts ou d’autres espaces naturels. L’érosion du vent ou encore la végétation comme les pollens sont également source de pollution de l’air.
Mais lorsqu’elles sont secondaires et issues de réactions chimiques ou de l’activité humaine, elles prennent naissance dans quatre secteurs principaux : les émissions industrielles, les transports, la combustion domestique ou l’agriculture.
Le secteur industriel est un grand polluant. Il émet notamment des particules de diamètre inférieur à 10 microns. Les émissions de l’industrie proviennent de la sidérurgie, métallurgie, chaufferie, incinération, et bien d’autres encore. Ces émissions sont qualifiées de respirables mais sont sous surveillance réglementaire, et en baisse depuis quelques années.
L’agriculture est également un secteur responsable de l’émission de particules fines. Ces dernières proviennent des résidus d’ammoniac et de produits phytosanitaires.
Les particules fines ont des impacts significatifs non seulement sur la santé humaine mais aussi sur l’environnement. Cela s’observe sur de nombreux points :
Selon « Santé Publique France », l’exposition en France aux particules fines engendre environ 40 000 décès par an. Aussi, selon l’OMS, on recense environ neuf citoyens sur dix dans le milieu urbain qui sont exposés aux particules fines. Cela démontre le risque accru au regard de la santé des individus.
Malheureusement, les particules fines pénètrent très facilement dans l’organisme en raison de leur taille infime. Elles atteignent facilement les voies respiratoires selon leur taille, les poumons, et certains composants peuvent même atteindre le sang. Réactives et parfois agressives, les particules fines sont la cause de nombreuses maladies. Cela peut aller d’infections respiratoires aux effets neurologiques, impacter la grossesse, le système immunitaire ou encore provoquer du diabète.
Cependant, les trois affections les plus courantes en résultat d’une exposition importante aux particules fines sont les suivantes :
Enfin, un cancer peut être déclenché par une exposition à la pollution de l’air. Selon le Centre International de Recherche sur le Cancer, cette dernière peut engendrer un cancer du poumon et accroître le risque de cancer de la vessie.
Notons que le déclenchement des pathologies citées plus haut dépend bien entendu de la sensibilité de chaque individu et de la durée ou fréquence d’exposition aux particules fines.
Les particules fines sont très surveillées à l’échelle mondiale. La réglementation vise à protéger l’environnement ainsi que la santé humaine. On distingue principalement trois niveaux de réglementations : européen, français et local, qui ensemble permettent de régir une région.
Ce sont le Code de l’environnement (des articles R221-1 à R21-3 que l’on peut trouver sur Legifrance), le décret du 21 octobre 2010 et l’arrêté du 16 avril 2021, qui définissent les critères nationaux relatifs à la qualité de l’air.
Sur le territoire français, les particules sont surveillées par celles que l’on nomme les Associations Agréées Surveillance Qualité de l’Air (les AASQA). Leur but est de calculer un indice de qualité de l’air jour après jour, en tenant compte des particules grossières et des particules fines, respectivement PM10 et PM2,5.
L’OMS travaille également à la surveillance des particules fines et a abaissé en 2021 au seuil de 15 microns / m3 la concentration annuelle moyenne de particules PM10 et au seuil de 5 microns / m3 la concentration de particules fines PM2,5.
La Commission Européenne a proposé en octobre 2022 un texte sur la qualité de l’air ambiant, dans lequel est établie une révision aux abords de 2030 des normes relatives à la qualité de l’air à l’échelle européenne. D’ici 2050, elle aurait pour objectif d’atteindre une pollution zéro.
Quoi qu’il en soit, toutes ces normes européennes visent à la surveillance et l’amélioration de la qualité de l’air, à l’information des populations sur la qualité de l’air, au respect des objectifs fixés ainsi qu’à la mise en œuvre des plans d’action. Il s’agit de réduire les effets nocifs de la pollution sur la santé et de faire en sorte que toutes les nouvelles informations ou règles sanitaires soient correctement transmises au public.
Réduire l'exposition aux particules fines (PM2.5 et PM10) est crucial pour protéger la santé publique et l'environnement. Il existe à cette fin des stratégies et mesures qui s’adressent autant aux professionnels qu’aux particuliers.
Dans les habitations, il est préconisé d’utiliser des systèmes de chauffage à faible émission comme des chaudières à condensation ou des pompes à chaleur, et d’éviter les poêles à charbon ou les poêles à bois qui comme nous l’avons vu plus haut, utilisent un matériau qui favorise les particules fines.
Côté produits ménagers, privilégiez des produits de nettoyage écologiques pour limiter la libération des COV et particules toxiques, qui contribuent à la survenue d’allergies et problèmes respiratoires.
Enfin, concernant l’industrie ou le tertiaire, il est recommandé d’équiper les unités de traitement de filtres particulaires mais aussi de filtres moléculaires pour traiter les polluants gazeux. En Europe, la norme Eurovent 4/23 aide à choisir facilement le bon filtre à air en se basant sur deux paramètres clés : la qualité de l'air extérieur (basée sur les directives de l'OMS), et le type de bâtiment ou d’activités dans le bâtiment. Eurovent 4/23 donne des recommandations sur le niveau minimum de filtration de l'air pour les bâtiments afin d'aider à protéger leurs occupants contre les contaminants nocifs en suspension dans l'air.
Il est conseillé de faire usage d’épurateurs d’air ou de purificateurs d’air brevetés, pour compléter le système de ventilation d’une entreprise. Ces appareils d’assainissement de l’air sont idéaux pour détruire les contaminants et les particules nocives afin de rendre l’air plus sain pour les salariés.
Ces filtres et appareils de filtration d’air améliorent la qualité de vie au travail en rendant l’air plus sain, en diminuant les risques d’allergies et les contaminations diverses.